A l'est, du nouveau... - divers et scratch - figurines - 1/35e

à tous,
Mon PC n'arrêtant pas de bugger, je recommence ce post pour la quatrième fois et j'en ai ma claque. Je renonce au topo de présentation (forcément toujours trop long) et je passe aux photos. Je répondrai aux questions s'il y en a (j'espère pas trop)...

Premières photos



Fragments de tuyauterie. Matériaux: PVC (sections de fourreaux électriques du commerce, coudes adaptés au diamètre, brides en carte plastique de différentes épaisseurs. Chaque fois que j'emploierai le terme "carte plastique", il s'agira de polystyrène choc.



Les mêmes portant des impacts et des déformations obtenues à la chaleur. Essai concluant en ce qui me concerne mais, comme dans tout scratch où l'on s'aventure, c'est très long à réaliser.



Autre tuyau avec ballon et robinet d'obturation.





Déformations à la chaleur (flexion) et impact d'éclatement (travail à la chaleur). Essai concluant. Conviendra aussi pour des sections plus petites.



Photo malheureusement moche. Ballon de rétention avec conduit à bride latérale, uniquement essayé pour imiter la soudure sur flanc. Ne se voit pas mais l'essai est réussi et merci à l'association fraise-pyrograveur.



Elément portant (inachevé) selon la technique de l'époque en construction rivetée (la soudure étaient encore expérimentale à l'époque de la construction, bien antérieure à celle de la scène prévue). Matériaux: carte plastique et evergreen rivetée à la cyano (pas marrant). Cette technique perdurera au moins deux décennies après la fin de WWII.



Elément de charpente et poutre métallique (en carte plastique d'1 et 2mm d'épaisseur). La poutre ne sera pas utilisée (ou après transformation) parce que ma réflexion m'a amené à cette conclusion: sauf, peut-être aux USA et en Allemagne (reste à prouver), il n'y avait pas encore de laminoirs assez puissants pour tirer des poutres d'aussi fortes sections (corps 35mm, ailes 25mm) sur des grandes longueurs. J'ai bien dit "poutres de fortes sections". Au contraire, les fers IPN, bien moins gros et moins épais jusqu'à 10m étaient déjà courants dans le bâtiment moderne.



Passons aux choses sérieuses. Deux éléments constitutifs d'une structure métallique lourde mobile. Carte plastique 5/10es, 10/10es, 20/10es et 25/10es. Rivets polystyrène choc posés à l'unité après recalibrage (horriblement long et énervant parce que ça saute sans arrêt (perte importante vu la taille) = école de patience éprouvante. Cornière supérieure evergreen rivetée à la cyano.



La construction rivetée étant la seule pratiquement en œuvre, ces structures équipaient les usines métallurgiques ou de manutention lourde. Ces éléments comportaient une poutraison forte supérieure faite, pour la raison expliquée ci-dessus, de plaques rivetées à chant et alignées et une plus faible inférieure faite d'une large cornière double forgée. La cornière est difficilement déformable.
Les croisillons étaient constitués de cornières doubles assemblées dos à dos et rivetées entre elles. Avec la poutraison inférieure, les croisillons servaient de raidisseurs et contraient le fléchissement de la poutre supérieure dû aux charges en déplacement.





On voit bien la cornière supérieure rivetée qui va recevoir un tablier longitudinal légèrement débordant fait d'une lame plate.



Vue de l'élément par le dessus avant pose du tablier.





Vue de la construction en cormières: les épaisseurs sont peut-être approximatives  mais, avec la technique du rivetage, on construisait lourd et épais. Par exception, je ne poserai pas de rivets dans l'intérieur 1) parce qu'ils sont peu visibles, 2) parce c'est trop long, 3) parce que je commence à en manquer.











Mon petit bijou. Plus de 40 heures de boulot. Petite grue mobile de travée. Force maxi 4,5 tonnes. Un peu de carte plastique et beaucoup d'evergreen.

Dans la mise en scène finale, tous ces éléments seront plus ou moins amochés. Ce sera le plus dur que d'imaginer l'importance des impacts et des déformations.

Voilà.  A+ et soyez patients.
Armand dit track

très beau travaille de scratche a plus pour la suite 

HEUUUUU !
ben ça c'est superbe !
Si tu pouvais (sans te commander) être plus prècis dans ton tuto svp ?
C'est très didacticiel j'adore et j'aimerai m'en servir plus tard !

On en a plein les mirettes ça nous promet du lourd, nous allons suivre ça avec intérêts
de nous faire partager ton futur dio 

superbe scratch!!

tout ce que je ne sais pas faire .
impressionnant

je dirais même plus, tout ce que je ne saurai jamais faire.........


bravo pour ta patience qui à ce niveau est de l'abnégation...

Waow la claque!

Super travail, explication claires . Un plaisir à suivre !

Bonsoir et merci à tous.

Kaia, peux-tu préciser ta question STP?

Prochain post, la semaine prochaine après les premiers assemblages et un début de murs.
Je termine les éléments de structure nécessitant beaucoup de rivetage et... je commence à manquer de rivets.
Ca prend beaucoup de temps.

Bonsoir
 Armand  dit track

On savait qu'il peignait magnifiquement bien .... On sait maintenant qu'il scratche comme un dieu

Et moi je pleure 

et niveau documentation, un vrai archiviste......

Salut !
En fait ma question c'est plusieurs questions !
peux-tu détailler la façon dont tu construit tes poutres et autres ?
Matériels, types de mesures, types de profilé etc......afin que nous puissions éventuellement reproduire ce type de diorama !
J'adore le scratch (je m'y suis mis suite à un X-15 au 1/32 de chez SpecialHobby.......à l'insu de mon plein grès ) et j'aimerai test sur du diorama !

merci mille fois

Mon dieu..
Un gars qui a des doigts qui bougent..
Et qui fait des miracles avec..!!

la quincaille a écrit:tout ce que je ne sais pas faire .
impressionnant

Dis voir mon Métaleux...
Pour les colliers de nouilles..
T'as une préférence..?? ??

Quel travail de ouf et quelle patience ,ne serait ce que pour aligner et coller tous ces rivets ;rien que d'y penser j'en ai le vertige

Je ne dirais rien de plus, tout a été dit, je suis bluffé

les gars, vous êtes trop bons. Pour ce qui est des colliers de nouilles, lorsque mes filles étaient gamines, elles ont eu la sagesse de m'épargner, tout comme à leur mère, ces fameux colliers à l'occasion de la Fête des Pères. Je préférais leurs poèmes, maladroits mais tellement attendrissants.

Pour les rivets, ce qui est le plus long, c'est de les préparer car ils proviennent d'une petite pièce Historex de 2,2mm, en forme de losange et, destinée à tout autre chose que faire un rivet. Je travaille de l'aiguille et du cutter pointu et, ciel que ça peut être horripilant car ces petites pièces, vous le savez aussi bien que moi, du millimètres et en-dessous, n'arrêtent pas de sauter sous la lame, mieux que des puces et la perte est importante car on n'en retrouve que peu. Pour les aligner, cher StepD, c'est presque reposant: juste un trait de crayon.

Pour Kaia (et les autres aussi, pourquoi pas)...
Bon, j'y vois un peu plus clair. Difficile de répondre à ta demande. Tout dépend de ce que tu veux faire (Monsieur de Lapalisse ne te dirait pas autre chose, je présume). Tu m'excuseras. Sur ce forum, bien d'autres que moi, et autrement plus doués, sortent des trucs en scratch. Il te suffit de les interroger pour des trucs pointus.
Ce que je réussis quelquefois pas trop mal, c'est les décors, les environnements et surtout les accessoires divers comme les caisses, les bidons, les planches, les portes, les parois de pierres ou de briques, quelquefois des menuiseries cassées, toutes choses simples,  faciles à réaliser, ne demandant pas d'outillage extraordinaire ni de savoir-faire exceptionnel.

La plupart du temps, je travaille à l'instinct, sans plan, sans dessins cotés, sans rien. Parfois, c'est une simple photo ou une gravure qui m'inspire. C'est tout. C'est mon imagination qui travaille, mais adossée à mes souvenirs de lieux ou de situations et à mon expérience, au moins celle de mon âge.

Comme pour le napoléonien où ma démarche est strictement la même, j'ai toujours à portée de main une figurine ratée, à l'échelle, qui me sert d'étalon à partir duquel j'établis mes mesures et mes proportions, en essayant constamment de ne pas perdre de vue l'harmonie de l'ensemble (pour un bâtiment, par exemple), cette harmonie que nos Anciens, avec quelques perches et trois bouts de corde, savaient admirablement créer. Quand je fabrique une caisse, je la dimensionne par rapport à ma fameuse figurine et je raisonne: cette caisse plus ou moins remplie, est-ce qu'un homme peut la saisir et la porter tout seul ou bien faut-il qu'ils soient deux ou plus? C'est ma façon d'envisager le scratch. Pour pratiquement tout, je tiens ce type de raisonnement. Malgré tout, je ne réussis pas toujours, quelquefois, je suis disproportionné... S'il le faut , je recommence. Nul n'est parfait.

Dans le présent projet, j'ai besoin de créer tout un tas d'accessoires statiques ou mobiles par destination, servant d'environnement vraisemblable et crédible à un milieu industriel, avec, si possible, le respect de l'état d'avancement de la technologie de l'époque et du pays concerné, ici, la WWII et l'URSS. Il est évident que je ne mettrai pas en scène des écrans numériques là où doivent se situer des tableaux de commande réduits à leurs plus simple expression pour le temps: manomètres,  boutons-poussoirs,  contacteurs et autres manettes basculables.

Commençant à maîtriser assez bien ce matériau (ce que j'ai appris à mon entrée dans la figurine), je travaille beaucoup la carte plastique de polystyrène choc, d'un peu toutes les épaisseurs jusqu'à 30/10es. Et, cher Kaia, comme j'ai perdu avec l'âge et la maladie plus de 80% de mon habileté manuelle d'antan, je prends des précautions, je me construis avec des chutes, des gabarits, des cales, comme pour la poutre que tu as signalée. C'est pour la régularité du travail et la sûreté du montage. On ne peut pas faire tout au vol .Pour le 15/10es et au-dessus, la découpe du polystyrène choc abîme assez les lames qu'il faut nettoyer fréquemment (moi, je le fais avec du trichlo pur, mais chut! ne le répétez pas). On a intérêt à travailler à la vitesse la plus basse car l'échauffement du sciage fait fondre superficiellement la matière et il se forme un bourrelet de poussière agglomérée ou fondue plus ou moins épais en fonction de la vitesse qui peut nuire  au résultat. Généralement, on n'a pas ou peu de machines avec variateur. Il faut y aller au pif. J'ai la chance de disposer d'une scie à déligner assez puissante. Pour les grandes dimensions, ça aide bigrement.



C'est quoi X-15? Si c'est un zingue, là, je suis ignare de chez ignare. Je ne vois pas à quoi pourraient te servir des éléments rivetés. Les avions, c'est moderne et les usines d'où ils sortent sont forcément modernes aussi, avec une technologie de machines et d'équipements sans rapport avec les relatives vieilleries que j'entreprends.

Pose-moi des questions très précises à propos de ton projet et, si c'est dans mes cordes, j'y répondrai ou te conseillerai, sur le forum ou par MP.  

Pour tous ceux qui se demanderaient où prennent forme mes bricoles, quelques tofs, pour le fun.



La table principale, un ancien bureau du temps où j'étais étudiant, avec plein de tiroirs. C'est encombré (terme pudique), comme vous pouvez le constater.



La table secondaire où se font, en principe, les montages définitifs sur base des plaquettes, du moins quand c'est déblayé. Car, là, c'est bordélique de chez pagailleux avec , à l'autre bout, un diorama (véritable, en caisse fermée) que je vous montrerai plus tard, et une autre plaquette assez grande, en caisse. A voir également. Il y a de tout, une perceuse sensitive Proxxon, des matériaux (carte plastique, evergreen, chutes), des accessoires et des pièces du projet en attente.



La même table avec dans le fond, en haut à droite, le coin peinture, encore plus bordélique.





Au-dessus de la table. Ce n'est pas mon stock. Il est au grenier avec plus de cent boîtes, mais c'est de l'ancien et je vais peut-être déstocker car je n'aurai pas le temps de tout monter, des fois que le crabe décide de m'abréger l'existence.    



Le coin peinture et au-dessus, des boîtes de petites fournitures, des bouts de plomb, des câbles, du cordonnet, des bobines de fil, des feuilles d'étain, du cuir etc, des vieilles figs, mais en boites, des montages en plan... (ça, c'est pas bien...)...



Une petite partie des outils, il y en a dans les tiroirs, et les machines sont sous la table car la place manque maintenant. Je vais vous les montrer.



Un mini tour, fatigué et trop juste de course de l'outil entre pointes. Quand j'ai tourné le fut du canon italien de 149 (plaquette route de Tobruk (2), à partir d'un barreau de laiton de 25/10es de diam, j'en ai ch.. comme pas possible parce forcé d'ajuster la course au millimètre: on ne fait pas mieux comme casse-gueule. C'est du matos autrichien qui a 40 ans. C'était avant l'invasion chinoise. C'était bien mais limité.




Flexibles porte-outils et Proxxon flexible. J'ai plusieurs mini perceuses adaptées. Le gros flex porte un outil-meule. Deux Proxxon pour perçage ou fraise à main levée.



Une scie à chantourner (c'est du chinois)



Une ponceuse à bande avec lapidaire (c'est aussi du chinois)...



Une scie circulaire Proxxon, chouette et très précise mais trop faible: 85W.



Une intégrale de perçage (ce n'est pas que pour les maquettes plastiques. Un jour, je vous montrerai ce que j'ai fait en artillerie de marine (ancienne).



Et enfin, mon rêve, un petit bijou, une mini fraiseuse qu'un copain m'avait prêtée pour me faire la main et que je vais acheter sous peu.
C'est incroyable ce qu'on peut faire avec une fraiseuse (pas le plastique, hélas parce ça tourne trop vite et que les variateurs ne descendent pas assez bas en T/minutes).

That's all, Folks! Je vous souhaite une bonne journée.
Armand

EricMorati a écrit:Mon dieu..
Un gars qui a des doigts qui bougent..
Et qui fait des miracles avec..!!

A d'accord, je me disais bien :" il n'a pas que les doigts qui bougent" .....   , il est vrai, que
quand on est bien outillé tout devient plus facile c'est le BA ba du bricoleur, et en plus nous savons que
notre ami Armand a "les mains dedans depuis un certain temps", ceci explique cela
mais quand même, on peut rester bouche bé devant ce superbe boulot    

tu ne nous a pas montré ton centre d'usinage.......

Bon ben t'es paré pour la production a grande échelle quasi

t'imagines les socles et les bases de dingue qu'on peut réaliser avec ce matos de pro....

c'est sûr

Vous êtes sympa, les gars, mais regardez mieux, les photos vous trompent.
Le matos paraît bien plus gros qu'il n'est en réalité. Il est sous-dimensionné par rapport à vos besoins.
C'est du mini matériel, incompatible avec ce que vous croyez. Pour faire des socles, il faut une toupie (machine extrêmement dangereuse)
ou une fraiseuse d'assez grandes dimensions et de puissance minimale conséquente pour travailler un bois noble, généralement dur.
Moi, perso, je m'en tape. Je ne fais pas de socles moulurés. Mes bases, si je les laisse tranchées franc, je les passe à la table à poncer ou au lapidaire,
je lasure et basta.
Sinon, si ma base est tartignole, comme c'est souvent le cas avec une tranche en travers du fil du bois qui se ponce mal (ou si c'est de l'agglo), je colle une moulure
en doucine du commerce et je lasure. Point barre.
Contrairement aux figurines voire aux vignettes qui vont en vitrine, les plaquettes n'ont pas besoin de socles hyper chicos.
Elles restent dans leur caisse. On ne les sort que pour les expos.
En revanche, si vous ne faites qu'une maquette toute seule dans un décor minimaliste, c'est différent, le socle est admis. Ce n'est pas mon truc.
Votre point de vue se défend.

A+ et merci encore
Armand

moi, je ferai des expos la semaine des 4 jeudis quand les coqs auront pondu des œufs en chocolat..........

track-teur a écrit:C'est mon imagination qui travaille, mais adossée à mes souvenirs de lieux ou de situations et à mon expérience, au moins celle de mon âge.

Comme pour le napoléonien où ma démarche est strictement la même

Non, tu as vraiment connu Napoléon ?