"Adieu, mon amour, reviens vite!"-Figurines HISTOREX, NEMROD, CE CHER PASSE- 1/32e et 1/35e - Décor scratch intégral

Salut à tous, 
Il fallait mettre un point final à la petite aventure qu'a été cette galerie de personnages. 
Vous devez vous demander quelle était la raison de ce rassemblement. 
Tout simplement assister au départ d'un officier qui emmène des volontaires à la plaine de Charenton où se forment les bataillons avant de franchir la Marne et de prendre la route de Reims où se regroupent les renforts réclamés à la Convention par les représentants aux Armées. 
Bof, cela n'a pas de sens, apparemment, mais il y a une raison. 
Venant du dépôt de Versailles où ils ont touché leurs armes, leurs hardes  et l'officier trouvé un cheval digne de son grade, ils ont décidé en commun de faire un petit détour par le quartier parce l'officier souhaite embrasser une dernière fois  sa fiancée, Angélique Lebeau.
C'est tout le sens de cette plaquette de 13 figurines et un cheval.

Voilà les héros de la journée : Angélique, promise à Julien Champrond, qui finira divisionnaire,  Comte d'Empire et Gouverneur des Invalides. Angélique sera Comtesse et tiendra salon dans son hôtel particulier près de l'Ecole Militaire. Ils auront deux fils officiers et deux filles, demoiselles de la Légion d'Honneur, qui feront ensuite chacune un brillant mariage. Belle revanche de la vie ! 















Devant sa mère, Emilienne Lebeau, accoucheuse-rebouteuse et sa soeur Corinne, Angélique serre dans ses bras son officier
en disant "Adieu, mon amour, reviens vite!", ce que disent toutes les fiancées du monde en pareilles  circonstances.
La citoyenne veuve Maudru en pose sa brouette de lessive. Le citoyen Hippolyte Bonnard, qui apporte des denrées,  arrête son âne. 
Les citoyens Simon Pernet et Jobard, sans culottes de la section des Quinze-Vingts, sont accourus au bruit des voix. 
Les volontaires Joseph Fortin dit "Tire-bourre", Jos Werheobeke le Belge et Anselme Bourrin qui tient le cheval et préfère aller pieds nus, sont ravis du spectacle.
Le porteur d'eau s'éloigne avec ses seaux. 
P'tit Louis fait l'acrobate sur les planches et Gaspard, dit "Taloche" se tient pour une fois tranquille.  




























Laissons tout ce petit monde à ses émotions et à ses larmes et refermons cette petite page d'histoire, certes imaginaire,
mais ce sont les imaginaires qui se terminent le mieux, n'est-ce pas...

That's All, Folks !!!
Merci de m'avoir suivi et encouragé par vos commentaires sympathiques tout au long. 
Cette aventure a été assez pénible en ce sens qu'elle m'a fait prendre conscience de mes insuffisances dues à l'âge. 
Vous connaissez mes pathologies mais, cette fois, je crois avoir ressenti les effets des deux ennemis du figuriniste que sont
la bloblote qui annihile la sûreté du geste et l'atteinte oculaire : en trois mois, je viens de perdre deux dixièmes à un oeil
où se forme un début de cataracte. La peinture des figurines en a pris un coup. Heureusement, ma femme m'a largement secondé avec les fiancés et Emilienne. Qu'arrivera-t-il ensuite ?

A+ quand même
Armand

c est top!!! 

Superbe realisation,  c'est criant de vie 

C'est décidément excellent comme scène, tu as parfaitement réussi à construire le récit, avec les deux personnagesqui rassemblent les regards. Il faut dire que la demoiselle y incite, en n'ayant pas vraiment pris le temps de rajuster après des adieux plus intimes. Cela va faire de la pupille de la Nation cela ou je ne m'y connais pas!
Ce que je trouve particulièrement réussi, c'est que la diversité des personnages et des costumes n'empêche absolument pas l'unité de l'ensemble.
Une très belle réussite de plus à ton actif!
J'adore!

  Bruno
 Arvernix. Tu m'excuseras d'avoir oublié Grégoire Portelong, natif d'Orcet, volontaire pour qui on n'a pas trouvé
d'habit - je devrais plutôt dire de hardes - mais il est bien dans le groupe. 

Pour vous deux qui avez réagi les premiers, je lancerai ce cri "Vive l'Auvergne" d'une bonne partie de mon enfance et de ma
pré-adolescence.
  Gilles. J'avais acheté ces deux figurines des fiancés (marque "Ce cher passé" - résine) qui a hélas vite disparu,
à Montrouge, alors qu'on fêtait les 25 ans d'HISTOREX. Elles m'avaient plu et ma femme avait dit: "Je te les peindrai". Plusieurs années après, c'est en pensant à ces deux fiancés que, pour décor, j'ai construit la maison que vous connaissez et rappelé à ma femme sa promesse. Comme je ne voulais pas qu'ils soient tout seuls, je les ai entourés de quelques personnages imaginaires et bâti une petite histoire en la situant dans un quartier périphérique du Paris de la Révolution, près de l'enceinte des Fermiers Généraux, en cette terrible année 1793 qui vit ces hommes en haillons devenir les "Soldats de l'An II" qui vont tenir en respect toute l'Europe coalisée, venir à bout des émeutes royalistes et fédéralistes et, aussi hélas, ravager la Vendée sur ordre de la Convention.
En focalisant sur la tenue de la jeune fille promise, tu as été un peu vite en imaginant les conséquences d'une rencontre plus "intime" sous l'angle d'une natalité. Je n'avais pas pensé ainsi. Mais, vu sa tenue "très limite", j'imaginais une rouerie bien féminine traduisible ainsi:" Reviens vite, tu vois ce qui t'attend...". 
En s'affichant ainsi, elle bravait un peu la décence républicaine (mais la figurine est belle...) et avait de quoi susciter la grogne
de cet insupportable bavard de Jobard qui a failli dire "Holà, citoyenne, modère tes ardeurs pour ne point amollir le courage
des défenseurs de la Patrie !..."
Excuse-moi d'avoir un peu romancé la fin de l'histoire. Mutuellement fidèles, nos deux tourtereaux se marieront sous le Directoire et, pour Julien, sous le Consulat et l'Empire, s'ouvrira une brillante carrière militaire et  sa femme, après quatre maternités, devenue Comtesse de cette noblesse du sabre, connaîtra une vie mondaine brillante que la Restauration des Bourbons ne ternira même pas. 

Encore merci à vous .
A+
Armand

Mais qu'est-ce qu'il est fleur bleue notre Armand !

Crois-tu... cher Chris...
Mes lectures m'ont imprégné de cet esprit de "vertu républicaine"...
Ce n'est pas un conte de fées mais il fallait que l'histoire se termine bien quand même. 
A+
Armand

Excellente réalisation !

l'ambiance y est, et on a envie de s'y promener.


Le Globetrotter

En tout cas on a envie de défaire le nœud du cadeau... Pas vous les gars ?

 encore à tous. 
A+
Armand

excellent  Armand tant par le récit que par tout le reste et aussi a madame pour sa peinture
ton histoire ma fait penser a madame sans-gène

track-teur a écrit:  Bruno
 Arvernix. Tu m'excuseras d'avoir oublié Grégoire Portelong, natif d'Orcet, volontaire pour qui on n'a pas trouvé
d'habit - je devrais plutôt dire de hardes - mais il est bien dans le groupe. 

Pour vous deux qui avez réagi les premiers, je lancerai ce cri "Vive l'Auvergne" d'une bonne partie de mon enfance et de ma
pré-adolescence.
  Gilles. J'avais acheté ces deux figurines des fiancés (marque "Ce cher passé" - résine) qui a hélas vite disparu,
à Montrouge, alors qu'on fêtait les 25 ans d'HISTOREX. Elles m'avaient plu et ma femme avait dit: "Je te les peindrai". Plusieurs années après, c'est en pensant à ces deux fiancés que, pour décor, j'ai construit la maison que vous connaissez et rappelé à ma femme sa promesse. Comme je ne voulais pas qu'ils soient tout seuls, je les ai entourés de quelques personnages imaginaires et bâti une petite histoire en la situant dans un quartier périphérique du Paris de la Révolution, près de l'enceinte des Fermiers Généraux, en cette terrible année 1793 qui vit ces hommes en haillons devenir les "Soldats de l'An II" qui vont tenir en respect toute l'Europe coalisée, venir à bout des émeutes royalistes et fédéralistes et, aussi hélas, ravager la Vendée sur ordre de la Convention.
En focalisant sur la tenue de la jeune fille promise, tu as été un peu vite en imaginant les conséquences d'une rencontre plus "intime" sous l'angle d'une natalité. Je n'avais pas pensé ainsi. Mais, vu sa tenue "très limite", j'imaginais une rouerie bien féminine traduisible ainsi:" Reviens vite, tu vois ce qui t'attend...". 
En s'affichant ainsi, elle bravait un peu la décence républicaine (mais la figurine est belle...) et avait de quoi susciter la grogne
de cet insupportable bavard de Jobard qui a failli dire "Holà, citoyenne, modère tes ardeurs pour ne point amollir le courage
des défenseurs de la Patrie !..."
Excuse-moi d'avoir un peu romancé la fin de l'histoire. Mutuellement fidèles, nos deux tourtereaux se marieront sous le Directoire et, pour Julien, sous le Consulat et l'Empire, s'ouvrira une brillante carrière militaire et  sa femme, après quatre maternités, devenue Comtesse de cette noblesse du sabre, connaîtra une vie mondaine brillante que la Restauration des Bourbons ne ternira même pas. 

Encore merci à vous .
A+
Armand

J'adore ton récit!

C'est exactement là que je te disais que l'on n'a pas la même vision des choses!
Pour moi l'adieu s'est fait avant!
Je pensais donc à leur fils devenu conscrit de 1813 après avoir été tout minot attiré par les babouvistes...
C'est ce qui est génial avec tesvignettes : la biographie détaillée de  chaque personnage peut se dérouler au gré des visions de chacun!

Ton travail est de très grande qualité, la disposition des figurines est idéale et la scénette capte tout de suite le regard avec une vue d'ensemble puis une découverte de chaque détail ou micro-histoire dans l'histoire, on en veut encore 

  Jean-Marie. Tu as raison, Madame Sans-Gêne, alias Catherine Hubscher, blanchisseuse de son état a commencé
                    par laver les chemises du jeune lieutenant Bonaparte qui, complètement fauché, ne la payait pas souvent. 
                    Devenue épouse d'un Maréchal d'Empire, Napoléon, qui l'aimait bien, l'indemnisa au centuple par son mari
                    richement doté.    

  Sergent. Vu la dégradation de ma santé, renouveler cette aventure n'est pas évident. On verra. 

  Gilles. J'avais cru comprendre où tu voulais en venir et, pour toi, c'était le dernier baiser après une nuit torride
                    mais, alors, les volontaires que le fiancé menait, auraient stationné toute la nuit, en attendant que leur chef                            laisse un souvenir à sa belle, façon de s'assurer de sa fidélité... Et la morale? La mère Lebeau aurait-elle accepté
                    cette entorse à la vertu de sa fille aînée ? Pas sûr... Force est de constater que tu as l'esprit un peu tordu mais                        on t'aime bien comme ça. 

A+ excellents collègues 
Armand

track-teur a écrit:Vu la dégradation de ma santé, renouveler cette aventure n'est pas évident. On verra. 

Gilles. J'avais cru comprendre où tu voulais en venir et, pour toi, c'était le dernier baiser après une nuit torride
                    mais, alors, les volontaires que le fiancé menait, auraient stationné toute la nuit, en attendant que leur chef                            laisse un souvenir à sa belle, façon de s'assurer de sa fidélité... Et la morale? La mère Lebeau aurait-elle accepté
                    cette entorse à la vertu de sa fille aînée ? Pas sûr... Force est de constater que tu as l'esprit un peu tordu mais                        on t'aime bien comme ça. 

A+ excellents collègues 
Armand

J'espère très sincèrement que cela va tenir le plus longtemps possible question santé!

Oui, ce doit être mon côté anar, mais je l'avais vu comme cela tout de suite en fait!
J'ai immédiatement pensé que les gars étaient venus le chercher pour le départ au matin, à l'heure où la rue commence à bourdonner de tout le travail quotidien. Visiblement les passants n'hésitent pas à s'offrir une petit pause pour profiter du spectacle, autant de la tenue de la fille que de la gêne de leur voisine!

Et puis que veux-tu mon pauvre ami... Tu sais bien que ce n'est plus comme dans le bon vieux temps de notre jeunesse!
En ces jours de révolution où tout fiche le camp, les jeunes ne respectent plus ni la morale ni le curé, la mère Lebeau est bien forcée de faire avec, sans compter un petit pincement de nostalgie bien caché pour le temps où le père Lebeau était jeune et fringant!

Bref, c'est le côté particilièrement réussi de tes vignettes : elles excitent l'imagination et on pourrait écrire cinquante histoires différentes dessus!

D'aillleurs cela pourrait même faire une activité marrante sur le forum : on prend un dio et chacun y va d'une petite histoire expliquant la situation!
C'est un peu en marge de notre thème mais pas tant que cela : en faisant des maquettes on illustre des fragments d'histoire.

la vache................

ABSOLUMENT SUPERBE !   

  à vous quatre, les gars !

Gedeon, qu'un excellent peintre comme toi apprécie cette scénette, pourtant un peu massacrée picturalement, sauf ce qu'a peint
ma femme, me flatte beaucoup, sincèrement.

Gilles, tu es infernal mais de mieux en mieux dans ton rôle de poil à gratter (mais n'abuse pas trop, il fait trop chaud, même chez nous, au bord de la mer où je ne vais pas pour laisser de la place aux Parisiens...). 
Tu as dit "anar", je l'avais subodoré. Evidemment, vu sous cet angle, on aurait pu voir la jeunesse faire fi de la morale
traditionnelle d'Ancien Régime et bousculer les tabous entourant le mariage, dans le vent de la déchristianisation révolutionnaire. Peut-être que oui, peut-être que non. Dans mon histoire, moi qui ne suis pas anar mais indécrottablement jacobin, je suis resté conventionnel à tous les sens du terme et j'ai un peu romancé pour que ça se termine bien. 

Je suis quand même rudement content que ça t'ait plu comme à tous les autres collègues que je remercie encore.

A+
Armand

Pour me plaire cela me plaît, c'est clair!
Tu as un vrai talent pour rendre l'ambiance de ce Paris populaire, et cela ne vient certainement pas de rien!

C'est superbe, ce thème était très à la mode dans le modélisme dans les années 70 et 80, et c'est dommage d'en voir si peu, voir presque plus.

Track-teur, je te verrais bien aborder le thème de la guerre franco-prussienne de 1870, tu maitrisais mieux que nous la peinture et l'histoire.

Encore    les gars !

Cette guerre m'intéresserait beaucoup, c'est incontestable. Il y a seulement un hic de taille:
c'est, à ma connaissance, j'ai bien dit à ma connaissance,
le nombre infime de figurines des combattants de cette époque, à l'échelle du 1/35e s'entend,
c'est mon échelle et je n'en pratique pas d'autre.  C'est dommage car il y aurait
des plaquettes fantastiques à réaliser sur le sujet. 
Quant à faire des transformations, un képi par exemple, ou un Chassepot, cela demanderait un telle somme de boulot
que cela rend l'opération inenvisageable. 
A+
Armand

C'est vrai que le Second Empire et la guerre de 70 ne font pas partie des périodes les plus populaires de l'histoire de France, c'est le moins qu'on puisse dire alors que c'est la première fois que l'on dispose de photos:

Des vignettes sur le siège de Paris ou sur la Commune, ce serait top cela...

Question figurines, c'est clair que c'est maigre, à ma connaissance, seul ICM a sorti une boite de soldats français et une de soldats prussiens, même si ce n'est pas le top qualité...

https://www.oupsmodel.com/personnages-militaire-135/58535-icm-maquette-figurines-35061-infanterie-de-ligne-francaise-1870-1871-135-4823044400706.html

https://www.oupsmodel.com/personnages-militaire-135/58040-icm-maquette-figurines-35012-infanterie-de-ligne-prussienne-1870-1871-135-4823044400638.html

(les liens sont pour info, je n'ai pas d'action chez le vendeur)

Merci Gilles.
Je connais ICM,MB, et Mini Art mais j'ai dû glisser sur ces deux boîtes sans m'y arrêter.
Quoi qu'il en soit, c'est un peu mince pour une plaquette (avec décor, bien entendu) comme
j'aime les faire. 
Peut-être pour une question de prix, ces fabricants ne proposent que 4 figurines par boîte, ça restreint tout de suite
le champ. 
A+
Armand

Angélique et son amoureux du début sont une sculpture d'un copain qui crée également pour Fenryll, U-models, Marc Cervera. (il m'en avait donné des cours de peinture il y a 10 ans de ça..)