Juste au cas où

par MnMs28 Lun 28 Oct 2019 - 20:23

Bonsoir.

Je souhaite juste partager ici deux texte trouvé sur le net , qui me caractérise très bien , et je pense Sandrine ma femme ainsi qu'Alban, notre fils.

Je les mets juste au cas où je "m'absente" du forum si une mauvaise période (qui reviennnent souvnet...) fait son apparition

Ici je sais que personne ne nous a jugé et tous le monde compte à nos yeux. Ici , moi je me sens bien....(Sandrine ne fait pas de maquettes mais elle pense aussi à vous)

Le 1er texte:

Vous en croisez tous les jours sans le savoir,
Des parents qui ont perdu un enfant.
Ils ont souvent le regard comme éteint, absent, tourné vers leur manque,
Ils ont souvent les yeux brillants, brillants de larmes prêtes à couler,
Ils ont souvent un vague sourire teinté d’amertume en regardant les autres enfants,
Car ils leurs rappellent oh combien douloureusement tout ce qu’ils ont perdu.
Vous les évitez parce que vous ne savez que dire,
Vous changez de trottoir pour éviter de poser cette question « comment vas-tu? »,
Vous ne téléphonez plus car vos appels restent sans réponse,
Vous n’osez pas les inviter pour ne pas leur imposer votre bonheur ou parce qu’ils refusent systématiquement,
Vous ne comprenez pas qu’au bout d’un certain temps ils ne tournent pas la page pour recommencer à vivre.
Seuls restent ceux qui ont l’amitié chevillée au corps, ceux qui ont traversé la même horreur.
Ce que vous ne savez pas, c’est que la perte d’un enfant ce n’est pas « uniquement » la perte d’un être très cher,
La perte d’un enfant c’est l’anéantissement de l’avenir, l’arrachement à vif d’une partie de soi-même, la perte du sens élémentaire de la vie, la perte de tous ses repères et même parfois de son identité.
Chaque respiration devient un challenge, chaque jour se transforme en épreuve.
Le plus petit écueil devient insurmontable, la colère devient parfois une protection quand tout devient trop dur, l’envie d’arrêter sa propre vie nous effleure.
Même la caresse et la parole bienveillante peuvent devenir blessantes.
Alors ne parlez pas si vous ne savez que dire mais dites juste « je suis là »
Et surtout, continuez d’appeler, de laisser des messages, de proposer, car un jour, plus ou moins lointain, un jour un peu moins difficile, nous reviendrons vers vous. Car oui, s’il n’y aura plus de jours vraiment heureux, il y aura des jours moins malheureux.
Plus important encore, laissez-nous parler de notre enfant encore et encore, et parlez-nous de lui. Notre enfant n’est pas devenu un sujet tabou, nous avons besoin de le rendre vivant encore et encore par nos paroles, même si c’est en pleurant. En ne parlant plus de lui, c’est exactement comme s’il mourrait encore et encore. Aidez-nous à maintenir son souvenir en vie

et le 2eme:
Sans vouloir t'offenser
Sans vouloir t'offenser,
Rien ni personne ne te donne le droit
De me rendre responsable ni de me culpabiliser.
Sans vouloir t'offenser,
Souffrir ne te permet pas le moins du monde
De me blesser ou de me faire pleurer.
Sans vouloir t'offenser,
Savoir ou croire savoir ne t'autorisent certainement pas
A juger ou à colporter des rumeurs.
Sans vouloir t'offenser,
Ne plus appeler ou changer de trottoir pour éviter mes larmes
N'aident que toi et m'enfoncent davantage.
Sans vouloir t'offenser,
Cet air agacé parce que "j'en suis encore là"
Ne fait que me prouver à quel point tu es loin de moi.
Sans vouloir t'offenser,
Tes remarques sur mes amis endeuillés ou les pages que je suis
Montrent que la vie ne t'a pas éprouvé comme moi.
Sans vouloir t'offenser,
Moi c'est chaque minute que je me bats
Le matin pour me lever et sourire.
Sans vouloir t'offenser,
Je me force pour manger, respirer et dormir
Pour vivre ou survivre quand pour toi c'est naturel.
Sans vouloir t'offenser,
Laisse-moi s'il te plait
J'avance comme je peux et à mon rythme.
Je connais l'inhumain, j'essaie l'impossible.
Je suis le souffle qui tremble,
Ce roseau fragile qui plie mais ne rompt pas.
Tu te crois proche et me soutenir
Mais en réalité tu ne comprends rien
Car il faut avoir vécu l'enfer pour en connaître la démesure.
Je te souhaite de ne jamais savoir
De ne jamais connaître l'autre côté obscur du miroir
Peut-être que c'était trop de bonheur avant.
A présent que nous l'avons perdu,
Qu'elle nous manque à en crever
Sans vouloir t'offenser,
Laisse-moi seulement pleurer.

Jacques Sandrine et alban

par step D Lun 28 Oct 2019 - 20:45

Deux textes forts
Et même si tu t'absentes ; ici tu auras toujours du réconfort et une oreille pour t’écouter si le besoin ce fait sentir

par MnMs28 Lun 28 Oct 2019 - 20:53

step D a écrit:Deux textes fort
Et même si tu t'absente ; ici tu auras toujours du réconfort et une oreille pour t’écouter si le besoin ce fait sentir

par dominique93 Lun 28 Oct 2019 - 21:36

tu sais ou nous sommes .donc tu viens quand tu veux ,ainsi que le reste de ta famille
courage l'ami

par ludovic du 54 Mar 29 Oct 2019 - 7:12

ces textes disent la réalité . comme Dom et Step d , nous sommes là pour toi et ta famille .

par Globetrotter08 Mar 29 Oct 2019 - 7:31

comme les copains

Le Globetrotter

par MnMs28 Mar 29 Oct 2019 - 7:33

par **fgeiu** Mar 29 Oct 2019 - 8:17

Ces deux textes nous rappellent à quel point il peut être difficile de savoir comment aider sans être involontairement blessant. C'est un dur rappel à la réalité et je te remercie de les avoir partagés avec nous.